Les transits multiples
par Patrick Giani
Les transits multiples : L’analyse des transits est un domaine que l’étudiant appréhende souvent, surtout lorsqu’il s’agit de transits multiples. Malgré l’excitation qui le pousse à cette investigation, il a peur de se tromper, d’oublier un élément important ou de se perdre dans la multitude des éléments à prendre en considération. C’est pourquoi cela nécessite, surtout dans les premières années de pratique, une certaine organisation.
Tout d’abord, il importe de savoir cerner les périodes de transits sur les éphémérides.
Repérer le transit principal
Quel est le transit principal? C’est celui que l’une des planètes lentes (de Jupiter à Pluton) forme avec l’un des luminaires (ex: la Lune).
Cet aspect peut être harmonique: sextile, trigone (ou conjonction avec Jupiter) ou dissonant: carré, opposition, ou conjonction (sauf avec Jupiter). Si aucun luminaire n’est concerné, il faut regarder si l’une des planètes personnelles est susceptible de l’être (Mercure, Vénus ou Mars). Mais dans ce cas, il faut relativiser son importance (ex: un transit de Saturne sur le Soleil est en général mieux vécu qu’un carré de Saturne à Mercure natal).
Sur les éphémérides, on repère d’un rapide coup d’oeil si l’une de ces planètes reçoit un aspect. Le plus simple est de commencer par Pluton. Comme son cycle est extrêmement lent (248 ans pour faire le tour du Zodiaque) il met parfois plus de deux ans pour transiter une planète natale. La conjonction est donc facilement repérable, l’opposition aussi. Pour les carrés, il est nécessaire de bien connaître les Croix et leurs « bras ». Par exemple, si Pluton est en Sagittaire (comme c’est le cas actuellement en 1998) les signes en carré sont ceux de la Croix mutable. Par rapport au Sagittaire les bras concernés sont donc les signes des Poissons et de la Vierge. En conséquence, si l’une des planètes personnelles est située dans l’un des ces signes, Pluton va former un carré avec elle.
La deuxième question qui se pose est: pendant combien de temps? Quand on sait que l’orbe habituellement admise pour un transit de Pluton est de 2° avant et après, on repère sur les éphémérides la période en question.
Exemple 1: votre Soleil est à 9°11′ du Sagittaire. Pluton transite votre Soleil du 11/11/98 (Pluton arrive à 7°11 du Sagittaire) au 25/12/99 (Pluton arrive à 11°11).
Exemple 2: votre Lune est à 9°11′ de la Vierge. Pluton lui fait carré durant la même période que ci-dessus (angle de 90°).
Les transits multiples
L’impact du transit exact
Après avoir repéré la période du transit en orbe, on repère la date du transit exact afin de cerner le moment où l’impact du transit sera le plus fort. Dans le cas cité, ce sera le 3/1/99. Mais ce ne sera pas forcément le moment où l’impact du transit sera le plus ressenti par le natif. Pourquoi? D’une part parce que d’autres transits peuvent le minimiser ou le renforcer (nous verrons cela plus loin), d’autre part parce que le transit exact a de fortes chances de se répéter dans les mois qui viennent. Ce phénomène est dû au processus de la Rétrogradation, qui comporte trois phases.
Les trois phases du transit majeur
La première phase du transit est celle où la planète transitante approche de l’aspect exact pour la première fois. Cette période amène un climat en rapport avec la fonction de la planète transitante (dans notre cas, un climat plutonien de remise en question profonde) mais elle est faiblement perçue par le natif. C’est lors de la seconde phase, dite de rétrogradation (R sur les éphémérides) que celui-ci commence à percevoir la résonance de la planète, surtout lors du transit exact (le 29/5/99 dans notre cas). Généralement, le transit devient plus insistant et le natif est obligé d’en tenir compte. La troisième phase correspond à la course directe (D sur les éphémérides) de la planète et à son dernier transit exact (le 2/11/99 dans notre cas). Généralement, cette dernière phase est fortement ressentie par le natif, que ce soit psychologiquement (dans le cas de Pluton) ou physiquement (dans le cas de Saturne par exemple).
Pour résumer, comme je l’explique dans mon livre « Astrologie du Nouvel Age: positivez vos transits », la première phase de Rétrogradation pose le problème, la seconde nous invite à trouver une solution, et la troisième à le résoudre. Bien entendu, tout dépend du niveau d’évolution du natif. Certaines personnes réagissent à la seconde phase et d’autres seulement à la dernière! Mais dans ce cas, la note est parfois lourde…
Les transits multiples
Les transits annexes
Lorsque les trois principales phases du transit majeur ont été repérées, on commence par vérifier si d’autres transits interviennent durant l’une des ces périodes. Si c’est le cas, il est nécessaire d’effectuer les mêmes recherches dans les éphémérides pour la planète en question. Si cette planète est en aspect de transit durant les trois phases du transit majeur, elle aura une importance cruciale. Si elle intervient lors d’une seule phase, on devra lui accorder plus d’importance lors des seconde et troisième phases, qui sont souvent les plus déterminantes.
Exemple:
Lors du transit de Pluton sur le Soleil natal évoqué ci-dessus, Uranus fait un trigone à Mars natal. Globalement, ce transit signifie de nouvelles possibilités d’action. La combinaison des deux transits donnera: une période de profonde remise en question, minimisée par une ouverture dans le domaine des activités du natif. On peut imaginer un chef d’entreprise (Soleil Sagittaire) qui essuie de sérieux échecs en affaires (transit de Pluton) mais qui décide d’informatiser tous ses services (Uranus trigone Mars natal), ce qui lui fait opérer une mutation positive.
Dans le cas d’un carré de ce même Uranus, la combinaison des deux transits donne: une période de profonde remise en question, accentuée par un blocage dans le domaine des activités du natif. Celui-ci ne voit pas comment sortir de la crise et il risque fort de déposer le bilan…
Bien entendu, les cas fictifs évoqués ci-dessus ne tiennent pas compte des maisons, ni des transits annexes (…/…)